Homo Sapiens! Quelle magnifique bête! Quelle machine complexe et fascinante à la fois. Une créature qui ne laisse personne indifférent.
Pour moi, ce qui m'impressionne le plus chez les êtres humains, c'est leur soif de savoir, de découverte. Sa propension naturelle à innover dans de multiples domaines. Il suffit de penser aux nombreux chercheurs qui, du fond de leurs laboratoires, travaillent pour améliorer la santé, l'environnement et l'avenir des populations. Progrès, toujours… Cette semaine, un article a retenu mon attention et aujourd'hui, je veux vous en parler, un peu…
Saviez-vous que depuis huit ans maintenant, la Suisse utilise des copeaux de bois imbibés de chlorure de magnésium pour dégivrer les routes et les trottoirs? Une heureuse initiative à laquelle le Québec emboîte le pas cet hiver. En effet, quelques municipalités, dont Rosemère et Granby, ont décidé de mener un projet pilote pour tester l'efficacité de ces petits copeaux de résineux (sapin, épicéa, bouleau, etc.) dans la fonte des glaces. Excellente idée, à mon avis.
C'est connu et reconnu: les sels de déglaçage ont un impact négatif sur la faune, la flore et le milieu aquatique. Ils peuvent également affecter la qualité de l'eau potable. Des faits qui ne sont pas très encourageants, me direz-vous et vous avez parfaitement raison. D'autre part, les copeaux de bois représentent une solution écologique. Ils sont entièrement biodégradables et leur pH neutre réduit considérablement le risque de pollution des cours d'eau. Contrairement aux sels, les copeaux n'atteignent pas la nappe phréatique et ne sont pas corrosifs pour le béton et l'acier des ponts. Des avantages notables pour nous et notre environnement. Le principe est relativement simple: les petits morceaux de bois de 5 à 20 millimètres de longueur s'incrustent dans la neige où ils peuvent rester pendant six jours, même lorsque le mercure descend à -30 degrés Fahrenheit, grâce à la saumure dans laquelle ils sont trempés .
Évidemment, au printemps, les copeaux doivent être collectés. Mais, encore une fois, ils sont porteurs de bonnes nouvelles, car ils peuvent être réutilisés, notamment comme compost ou paillis. En Suisse, les puces sont mélangées à d'autres produits et sont utilisées pour chauffer 7 000 foyers. Merveilleux n'est-ce pas? Reste à savoir ce que nous proposerons à nos responsables de recherche dans quelques années? J'ai hâte de voir ...
Céline Thibault Journaliste
Remarque: Au Québec, l'entreprise EMC3 Technologies de Joliette fabrique des copeaux de bois.